Longa duração e serialidade no cinema do século XXI : os casos Twin Peaks – O retorno (2017) E la flor (2018)

Abstract

This thesis aims to investigate experiences of long-form and seriality in cinema in this century. In its first part, it traces the historical evolution of serial and feature-length film formats, seeking to verify moments of intersection and redefinition by identifying key examples that have somehow disrupted or reshaped our understanding of these formats. These examples build a diachronic network of connections that demonstrate that the notions of feature film and serial are culturally constructed and adapt to different media, such as cinema and television, depending on the demands of the historical moment. Each of the chapters in this part ends by examining the duration and internal segmentation of the two main objects of our research, the series Twin Peaks – The Return (2017) and the film La Flor (2018). In the second part, our work focuses on the analysis of these two oeuvres, extrapolating their mechanical durations and internal divisions. Thus, we compare them with the different diegetic durations explored in each of the narratives and identify the kinds of durational experience proposed by these film series. The intersection between the proposals of the two parts that make up the thesis generates a web whose points of contact are explored here. To this end, we mainly invoke the notions of duration proposed by Henri Bergson and Gaston Bachelard, suggesting a dialectic between them that helps to illuminate the specificity of the chosen objects of analysis, in addition to the use of narratology tools. Concepts such as the Uncanny (Sigmund Freud) and theatrical play (Johan Huizinga) are also fundamental to understanding the type of perception of duration proposed by these films.

Cette recherche vise à enquêter sur les expériences de longue durée et sérialité dans le cinéma du XXème siècle. Dans sa première partie, il retrace l'évolution historique des séries et des longs métrages, cherchant à vérifier des moments d'intersections et de redéfinitions en identifiant des exemples clés qui, d'une certaine manière, ont façonné ou bousculé l'idée que l'on se fait de ces formats. Ces exemples constituent un réseau diachronique de connexions qui démontrent que les notions de long métrage et de série sont culturellement construites et s'adaptent à différents médias, comme le cinéma et la télévision, en fonction des exigences du moment historique. Chacun des chapitres de cette partie se termine en détaillant la durée et la segmentation interne des deux objets principaux de notre recherche, la série Twin Peaks – The Return (2017) et le film La Flor (2018). Dans la deuxième partie, le travail se concentre sur l'analyse de ces deux oeuvres, en extrapolant leurs durées mécaniques et leurs divisions internes. Ainsi, nous comparons les durées de visionnage avec les différentes durées diégétiques explorées dans chacun des récits et identifions les types d’expérience de durée proposés par ces films-séries. L'intersection entre les propositions des deux parties qui composent la thèse génère une trame dont les points de contact sont explorés. Pour cela, nous faisons principalement appel aux notions de durée proposées par Henri Bergson et Gaston Bachelard, suggérant entre eux une dialectique qui contribue à éclairer la spécificité des objets d'analyse choisis, au-delà du recours aux outils de narratologie. Des concepts tels que l'Inquiétant (Sigmund Freud) et le jeu théâtral (Johan Huizinga) sont également fondamentaux pour comprendre le type de perception de la durée proposé par les oeuvres.