A virtualização da experiência de si : um estudo sobre os novos modos de subjetivação na era dos algoritmos

Abstract

Our hypothesis seeks to respond to the thesis of an algorithmic governmentality, as developed by the philosophers Antoinette Rouvroy and Thomas Berns, in their critical questioning of algorithmic devices according to the Foucauldian theoretical framework. Our bet is to take, as an object of study, a determined cultural nucleus: in general, the technomediation of life by algorithmic devices, such as social networks – which will acquire its volume in the intersection, in the articulation, between the dimensions of forms of governmentality and subjectivation techniques, through the new modalities of virtual veridiction, which we try to designate here through the notion of “virtualization of the experience of the self”. The virtualization of the experience of the self corresponds, according to our hypothesis, to the set of practices of the self, or engagement practices, which articulate the dialectic between the virtual and the actual (analog), thus producing subjectivity effects. As hyperconnectivity profoundly altered the experience of space and time, new subjective dispositions were also imposed: a new disposition of ways of thinking, feeling, desiring, perceiving the world and relationships, as well as, enabling new possibilities of imagining, presenting and performing the self. In this way, our hypothesis seeks to support that the process of subjectivity control through practices, or of virtualization of the experience of oneself, in the scope of algorithmic technologies, is continuous, transparent, reciprocal, fragmentary and fluid, in a way that it is not a matter of we call into question an immanent, previously existing self, explained by metanarrative approaches or by a technological determinism, but which is placed in an active relationship with these technical devices.

Notre hypothèse vise à répondre à la thèse d'une gouvernementalité algorithmique, telle que développée par les philosophes Antoinette Rouvroy et Thomas Berns, dans leur questionnement critique des dispositifs algorithmiques selon le cadre théorique foucaldien. Notre pari est de prendre comme objet d'étude un noyau culturel déterminé: en général, la technomédiation de la vie par des dispositifs algorithmiques, comme les réseaux sociaux – qui prendra son volume dans l'intersection, dans l'articulation, entre les dimensions de formes de gouvernementalité et techniques de subjectivation, à travers les nouvelles modalités de véridiction virtuelle, que nous essayons de désigner ici à travers la notion de « virtualisation de l'expérience de soi ». La virtualisation de l'expérience de soi correspond, selon notre hypothèse, à l'ensemble des pratiques de soi, ou pratiques d'engagement, qui articulent la dialectique entre le virtuel et l'actuel (analogique), produisant ainsi des effets de subjectivité. Comme l'hyperconnectivité a profondément modifié l'expérience de l'espace et du temps, de nouvelles dispositions subjectives se sont également imposées: une nouvelle disposition des façons de penser, de sentir, de désirer, de percevoir le monde et les relations, ainsi que de nouvelles possibilités d'imaginer, de présenter et d'effectuer le soi. De cette façon, notre hypothèse vise à soutenir que le processus de contrôle de la subjectivité par les pratiques, ou de virtualisation de l'expérience de soi, dans le cadre des technologies algorithmiques, est continu, transparent, réciproque, fragmentaire et fluide, d'une manière qu’il ne s'agit pas de problématiser un « soi » immanent, préexistant, expliqué par des approches métanarratives ou par un déterminisme technologique, mais qui est mis en relation active avec ces dispositifs techniques.