A dimensão agonística da teoria do reconhecimento em Axel Honneth

Abstract

In contemporary political philosophy, Critical Theory has sought a critical attitude towards social theory itself in the face of the new tasks of carrying out a diagnosis of the pathologies and emancipatory potentials of contemporary societies. In this sense, the Theory of Recognition proposed by Axel Honneth seeks to be the theoretical framework for an evaluative model of contemporary social conflicts through a moral concept of social struggle. It is about the intersubjective recognition of the identity inherent to social life, as a tension. For this, the intersubjective process of mutual recognition is projected into the forms of life. Thus, the ethical relations of a society are represented by forms of practical intersubjectivity, that is, a movement of recognition between subjects that consists of a process of recognition and conflict stages at the same time.In this context, the conflict model presented aims to interpret the process of social formation, since conflict is a form of human interaction that may or may not be characterized as a struggle. Consequently, I argue that conflict is generated by an absence or not of recognition and must be interpreted under the most diverse realities, in an agonistic dimension, that is, respecting the other as legitimate in his claim. Therefore, the thesis is based on the agonistic model of the political scientist Chantal Mouffe. For the author, the conflict needs to adopt a form that does not destroy the political association, it means that some kind of connection must exist between the parties in conflict, in a way that neither their opponents are considered enemies nor their illegitimate demands. This type of relationship Mouffe calls “agonism”, which means an us/them relationship between conflicting parties who recognize their opponent's legitimacy as “adversaries” and not “enemies”. Thus, I adopt the agonistic discourse, here interpreted as recognition, which leads, thus, to a deep respect and concern for the other. In this sense, conflict is essential for the growth and development of the personality, as it generates valuable experiences for the individual in his/her life cycle. Conflict represents an interaction that makes the subjects mutually recognize each other in the respective other. In the first part of the thesis, through the historical context of critical theory, its re-updating in contemporary society is reached. In this way, the premises of normative reconstruction are delimited, as well as the conflictive context presenting the agonistic dimension. In the second part, analyzing the notion of conflicts and its reflexive-critical aspects, Chantal Mouffe's agonistic model is presented, in order to verify the agonistic dimension in the theory of recognition. And, in the last part, the category of “recognition” is investigated, in particular the theory proposed by Axel Honneth, covering the reactualization in Hegel and the spheres of recognition, also pointing out the forms of disrespect and/or non-recognition. in the current juncture. Therefore, conflict is a movement of human interaction, which causes subjects to recognize each other and, thus, the analysis of the agonistic dimension is necessary as a reflection and criticism for the theory of recognition.

Dans la philosophie politique contemporaine, la Théorie critique a recherché une attitude critique envers la théorie sociale elle-même face aux nouvelles tâches de diagnostic des pathologies et des potentiels émancipateurs des sociétés contemporaines. En ce sens, la théorie de la reconnaissance proposée par Axel Honneth se veut le cadre théorique d'un modèle évaluatif des conflits sociaux contemporains à travers une conception morale de la lutte sociale. C'est la reconnaissance intersubjective de l'identité inhérente à la vie sociale, comme tension. Pour cela, le processus intersubjectif de reconnaissance mutuelle est projeté dans les formes de vie. Ainsi, les relations éthiques d'une société sont représentées par des formes d'intersubjectivité pratique, c'est-à-dire un mouvement de reconnaissance entre sujets qui consiste à la fois en un processus de reconnaissance et en des phases conflictuelles.Dans ce contexte, le modèle de conflit présenté vise à interpréter le processus de formation sociale, puisque le conflit est une forme d'interaction humaine qui peut ou non être caractérisée comme une lutte. Par conséquent, je soutiens que le conflit est généré par une absence ou non de reconnaissance et doit être interprété sous les réalités les plus diverses, dans une dimension agonistique, c'est-à-dire en respectant l'autre comme légitime dans sa revendication. La thèse s'appuie donc sur le modèle agonistique de la politologue Chantal Mouffe. Pour l'auteur, le conflit doit adopter une forme qui ne détruit pas l'association politique, cela signifie qu'une sorte de connexion doit exister entre les parties en conflit, de manière à ce que ni leurs adversaires ne soient considérés comme des ennemis ni leurs revendications illégitimes. Ce type de relation que Mouffe appelle « agonisme », c'est-à-dire une relation nous/eux entre des parties en conflit qui reconnaissent la légitimité de leur adversaire en tant qu'« adversaires » et non « ennemis ». Ainsi, j'adopte le discours agonistique, ici interprété comme reconnaissance, qui conduit, ainsi, à un profond respect et souci de l'autre. En ce sens, le conflit est essentiel pour la croissance et le développement de la personnalité, car il génère des expériences précieuses pour l'individu dans son cycle de vie. Le conflit représente une interaction qui fait que les sujets se reconnaissent mutuellement dans l'autre respectif. Dans la première partie de la thèse, à travers le contexte historique de la théorie critique, on atteint sa réactualisation dans la société contemporaine. De cette façon, les prémisses de la reconstruction normative sont délimitées, ainsi que le contexte conflictuel présentant la dimension agonistique. Dans une seconde partie, analysant la notion de conflits et ses aspects réflexifs-critiques, le modèle agonistique de Chantal Mouffe est présenté, afin de vérifier la dimension agonistique dans la théorie de la reconnaissance. Et, dans la dernière partie, la catégorie de « reconnaissance » est investiguée, en particulier la théorie proposée par Axel Honneth, couvrant la réactualisation chez Hegel et les sphères de la reconnaissance, pointant également les formes d'irrespect et/ou de non-reconnaissance. dans la conjoncture actuelle. Par conséquent, le conflit est un mouvement d'interaction humaine, qui amène les sujets à se reconnaître et, par conséquent, l'analyse de la dimension agonistique est nécessaire en tant que réflexion et critique de la théorie de la reconnaissance.