O autoritarismo no processo penal brasileiro : uma análise da categoria “livre convencimento” no Supremo Tribunal Federal

Abstract

The present work has the purpose of analyzing the authoritarian structure of the Brazilian criminal procedure, which, even in the face of the political rupture operated with the Federal Constitution of 1988, with the establishment of the so-called Democratic State of Law, still remains "alive", in a true “crisis of legal sources”. This is because the Criminal Procedure Code, with a clear fascist bias, has managed to "cross" the various Brazilian constitutional orders, since its entry into force in 1941, in order to show that democracy is not capable of resisting and preventing the existence authoritarianism at its core. Furthermore, the maintenance of authoritarianism in criminal proceedings can be largely credited to the genetic omission of the Federal Supreme Court in confronting the authoritarian category – free conviction, based on the legacy of legal technicality in Brazilian “post-accusatory” thinking, as well as as for the non-reception of the linguistic turn and consequent maintenance of the dualistic subject-object scheme in the interpretation, either because the judges are still based on classical metaphysics or on the philosophy of consciousness. In this way, admitting the polysemy of the term authoritarianism, in addition to the insufficiency of sociopolitical concepts, the expression "in" and "for" the criminal process will be substantive, revealing, within this scenario, the use of the criminal process as a criminal policy in the service of ideology of social defense to the detriment of the protection of individual rights and guarantees provided for in the Federal Constitution. Furthermore, free conviction, as an authoritarian category and a rhetorical statement, plays an important role in maintaining decisions that are incongruous with a theory of law committed to the search for an adequate response to the Constitution, from a paradigm of philosophical hermeneutics. Therefore, based on a “genealogy” of free conviction in the decisions of the Federal Supreme Court, the contribution of the Supreme Court in maintaining authoritarianism in criminal proceedings will be demonstrated, in disagreement with the provisions of the Federal Constitution of 1988.

Le présent travail a pour but d'analyser la structure autoritaire de la procédure pénale brésilienne, qui, même face à la rupture politique opérée avec la Constitution fédérale de 1988, avec l'établissement du soi-disant État démocratique de droit, reste toujours "vivant", dans une véritable "crise des sources juridiques". En effet, le Code de procédure pénale, avec une nette tendance fasciste, a réussi à "traverser" les différents ordres constitutionnels brésiliens, depuis son entrée en vigueur en 1941, afin de montrer que la démocratie n'est pas capable de résister et d'empêcher l'existence de l'autoritarisme en son coeur. En outre, le maintien de l'autoritarisme dans les procédures pénales peut être largement attribué à l'omission génétique de la Cour suprême fédérale de confronter la catégorie autoritaire - la conviction libre, basée sur l'héritage de la technicité juridique dans la pensée brésilienne "post-accusatoire", ainsi que quant à la non-réception du virage linguistique et par conséquent au maintien du schéma dualiste sujet-objet dans l'interprétation, soit parce que les juges se fondent encore sur la métaphysique classique, soit sur la philosophie de la conscience. Ainsi, en admettant la polysémie du terme autoritarisme, outre l'insuffisance des concepts sociopolitiques, l'expression “dans” et “pour” le procès pénal sera substantielle, révélant, dans ce scénario, l'usage du procès pénal comme une politique criminelle au service de l'idéologie de défense sociale au détriment de la protection des droits individuels et des garanties prévues par la Constitution fédérale. Par ailleurs, la libre conviction, en tant que catégorie autoritaire et énoncé rhétorique, joue un rôle important dans le maintien de décisions incongrues avec une théorie du droit engagée dans la recherche d'une réponse adéquate à la Constitution, à partir d'un paradigme d'herméneutique philosophique. Dès lors, sur la base d'une “généalogie” de la libre conviction dans les décisions du Tribunal fédéral, la contribution du Tribunal suprême au maintien de l'autoritarisme dans la procédure pénale sera démontrée, en désaccord avec les dispositions de la Constitution fédérale de 1988.