Uma voz apagada? : análise da atividade de revisão de textos acadêmicos sob as perspectivas bakhtiniana e ergológica

Abstract

Beginning with the ordinary silencing and the constant invisibility concerning the professional activity of the proofreader of academic texts, this research has the working activity of proofreader of texts in doctoral dissertations as an object of analysis. Our research employs Bakhtinian assumptions and establishes an interface with ergological studies to analyze the text revision activity in order to problematize proofreader´s work and, mainly, to observe the dialogical relations involved in this task. The specific goals of this research intend to: a) investigate the existence of the proofreader´s voice in the final version of doctoral dissertations and its discursive relevance for the text revision; b) analyze how the overlapping of proofreader´s own word and someone else´s word occur in the dialogical relationship between the reviewer and the author of text; c) observe aspects arising from the interrelation between norms and renormalizations of the activity of revision of doctoral dissertations; and d) verify axiological positions of both proofreader and author through the actions developed by proofreader and author during the review as well as observe the nature of the relation between those subjects and the text. Thus, the material of this research is: i) e-mails exchanged between the authors of dissertations and the proofreaders; and (ii) revision processes in the versions of texts from students of different areas of knowledge, which are, excerpts extracted during language exchanges - sections with their respective comments inserted through available editing tools such as Word. This way, the excerpts from the analyzed texts and the comments in the versions that constitute the text final version allow us to contemplate different stages of development of the written production as well as to observe the existence of the proofreader´s voice as well as the discursive relevance in the last version of the texts. Moreover, these stages of elaboration of the revised text also allow us to analyze how the overlapping of the proofreader and author's words occurs in the final version of texts, in other words, in what ways the words of these interlocutors interrelate in the final texture of the text reviewed. The e-mails exchanged between the subjects of the review activity, in turn, allow us to observe aspects arising from the interrelation between norms and renormalizations of the activity in the work developed in the academic dissertations, since it is by e-mail that subjects debate both the definition of revision contracted and how it is developed. Finally, the selected material allow us to verify the axiological positions of both (proofreaders and authors) through the actions developed by them during the review and also to observe the nature of the relation between the subjects and the text. Thus, in the analyzes developed, we observe statements exchanged between proofreaders and authors of revised theses that reflect a working idea together, considering that the revision of texts is being built in the interaction with the author, instead of being an individual work, centered on the proofreader. When considering the reviewing as the focus, from ideological signs emerge dialogic relationships that reveal different discursive voices and value accents for the proofreader´s job, which qualify this activity and give clues of a cooperative work. These considerations help us to build the thesis of this research that is to show the activity of reviewing academic texts as an essentially collaborative doing between author and proofreader. It demonstrates therefore, that the academic text that goes through the revision process is, in a way, (co) produced jointly by the dissertation author and the proofreader from the overlapping of their voices in the final texture of the written production. The proofreader, in this web of meanings, occupies a place marked by approximations and distances both from the author of the text and from the textual production itself. This professional seeks a balance between placing himself in the locus of the other - empathic movement - to understand the general creation of the writing, and moving away - exotopic movement - to act as a critical reader, able to observe the whole project to say, foreseeing possibilities for a better completion of the text.

Partant du silenciement et de l'invisibilité constante communs en ce qui concerne l'activité professionnelle du réviseur de textes académiques, cette recherche a pour objet d'étudier l'activité du réviseur de textes dans les thèses académiques. Notre recherche est fondée sur les postulats bakhtiniens et établit une interface avec les études ergologiques pour analyser l'activité de révision textuelle, afin de discuter du travail du réviseur de textes et, surtout, pour observer les relations dialogiques constitutives de son activité. En ce qui concerne ses objectifs spécifiques, la recherche vise à: a) étudier la présence et la pertinence discursive de la voix du professionnel responsable de la révision des textes pour la version finale des thèses révisées; b) analyser comment se produit l'imbrication du mot propre et de l'autre mot dans la relation dialogique entre le réviseur et l'auteur du texte révisé; c) observer les aspects découlant de l'interrelation entre les normes et les renormalisations de l'activité du travail développé dans les thèses académiques; et d) vérifier les positions axiologiques des deux sujets impliqués dans l'activité de révision (auteur et réviseur) à propos des actions développées et de la nature de leur relation. Ainsi, le matériel de recherche utilisé pour cette thèse est constituée par: i) les e-mails échangés entre les auteurs des thèses et leurs respectifs réviseur; et (ii) les processus de révision présents dans les versions de thèses des doctorantes issues de différents domaines de connaissance, c'est-à-dire des extraits des textes lors des échanges linguistiques établis entre les auteurs et les réviseurs, ces extraits accompagnés de leurs commentaires respectifs insérés à travers les outils d'édition disponibilisés par un logiciel tel que Word. De cette façon, les extraits des textes analysés et les commentaires dans les versions qui composent l’élaboration du texte jusqu’à la version finale nous permettent de contempler les différentes étapes de développement de la production écrite et d’observer la présence et l'importance discursive de la voix du professionnel de révision de textes dans la version finale des thèses révisées. De plus, ces étapes de la rédaction du texte révisé nous permettent d'analyser aussi comment arrive le chevauchement de la parole du réviseur et de l'auteur dans la version finale du texte révisé, autrement dit, de quelle manière les paroles de ces interlocuteurs s'inter-relationnent dans la tessiture de texte final révisé. La correspondance électronique échangée entre les sujets de l'activité mise en évidence, à son tour, permet de remarquer les aspects découlant de l'interrelation entre les normes et la renormalisation de l'activité du travail développé dans les thèses universitaires, car il est par e-mail que les sujets discutent à la fois la définition de la révision qui sera engagée quant la façon dont elle sera développée. Enfin, le matériel sélectionné nous permet de vérifier les positions axiologiques des réviseurs et des auteurs avec l'activité à propos des tâches développées et de la nature des relations établies entre eux. Ainsi, dans les analyses développées, nous observons les énoncés échangés entre les réviseurs et les auteurs de thèses révisées qui reflètent une idée de travail en commun, en considérant que la révision de textes se construit dans l'interaction avec l'auteur, au lieu d'être un travail individuel, centré sur le réviseur. En mettant l'action de faire en évidence, les signes idéologiques font émerger les relations dialogiques qui révèlent de différentes voix discursives et des accents de valeur pour l'activité du réviseur et en plus, qui qualifient l'activité en question et donnent des indices d'un travail coopératif. Ces considérations nous permettent d'arriver à la thèse de ce travail qu'il s'agit de montrer que l'activité de révision des textes académiques est un travail essentiellement collaboratif entre l'auteur et le réviseur, ce qui montre donc, que le texte académique qui passe par le processus de révision est, en quelque sorte, (co) produit conjointement par l'auteur de la thèse et le réviseur du texte à partir de l'imbrication de leurs voix dans la tessiture finale de la production écrite. Le réviseur, dans ce réseau de sens, occupe un espace marqué par les rapprochements et les différences de l'auteur du texte et de la production textuelle elle-même. De plus, il cherche un équilibre entre se mettre à la place de l'autre - mouvement empathique - pour comprendre la tessiture générale de l'écriture et de s'éloigner - mouvement exotopique – pour agir comme un lecteur critique, capable d'observer l'ensemble du projet de dire, en entrevoyant les possibilités pour un meilleur achèvement du texte.